Une inscription grecque inédite d’époque imperiale trouvée dans le village actuel de Terpni (dép. de Nigrita)


Δημήτρης Κ. Σαμσάρης
Abstract

L’été passé l’auteur a découvert dans une maison du village actuel de Terpni (près de Nigrita) une stèle de marbre, sur laquelle est gravée une inscription grecque duIIe-IIIe siècle après J.-C. La stèle a été trouvée par un paysan au lieu dit «Paliokastro» (5 km au sud-ouest de Terpni), où il existe de ruines qui, d’après l’inscription, appartient à une ville antique, dont le nom n’est pas malheureusement mentionné. Il est cependant probable qu’il faut localiser ici le relais romain de Graero, quia probablement conservé — sous la forme romanisée—le nom ancien de la ville.
Dans cet ordre d’idées, l’auteur fait une rapprochement étymologique du nom Graero avec le peuple des Gréées (Γρααΐοι), qui habitaient dans la vallée du Strymon, et arrive à conclure que la ville en question portait, selon toute vraisemblance, le nom pélasgique «Γραία» ou «Γρααίων πόλις». Il semble aussi qu’elle a été fondée par le roi macédonien Alexandre 1er sur la place d’une bourgade thraco-pélasgique.
L’inscription en question fournit des renseignements interéssantes pour la topographie et l’onomastique de la ville. Ainsi on apprends de son texte la construction d’une basilique—avec une estrade et trois portiques—aux frais d’une femme (’Ιουλίας) de l’aristocratie locale. De plus on voit entre les personnages mentionnés dans le texte la prédominance des noms romains. Mais il est remarquable que les deux d’entre eux portent un cognomen grec. Cela signifie qu’ils ne sont pas romains mais macédoniens. Leur persistance aux noms macédoniens historiques exprime bien leur conscience nationale.

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Author Biography
Δημήτρης Κ. Σαμσάρης, Εταιρεία Μακεδονικών Σπουδών

L’été passé l’auteur a découvert dans une maison du village actuel de Terpni (près de Nigrita) une stèle de marbre, sur laquelle est gravée une in­scription grecque duIIe-IIIe siècle après J.-C. La stèle a été trouvée par un pay­san au lieu dit «Paliokastro» (5 km au sud-ouest de Terpni), où il existe de ruines qui, d’après l’inscription, appartient à une ville antique, dont le nom n’est pas malheureusement mentionné. Il est cependant probable qu’il faut localiser ici le relais romain de Graero, quia probablement conservé — sous la forme romanisée—le nom ancien de la ville.

Dans cet ordre d’idées, l’auteur fait une rapprochement étymologique du nom Graero avec le peuple des Gréées (Γρααΐοι), qui habitaient dans la val­ ée du Strymon, et arrive à conclure que la ville en question portait, selon tou­ te vraisemblance, le nom pélasgique «Γραία» ou «Γρααίων πόλις». Il semble aussi qu’elle a été fondée par le roi macédonien Alexandre 1er sur la place d’une bourgade thraco-pélasgique.

L’inscription en question fournit des renseignements interéssantes pour la topographie et l’onomastique de la ville. Ainsi on apprends de son texte la construction d’une basilique—avec une estrade et trois portiques—aux frais d’une femme (’Ιουλίας) de l’aristocratie locale. De plus on voit entre les person­ nages mentionnés dans le texte la prédominance des noms romains. Mais il est remarquable que les deux d’entre eux portent un cognomen grec. Cela si­gnifie qu’ils ne sont pas romains mais macédoniens. Leur persistance aux noms macédoniens historiques exprime bien leur conscience nationale. 

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