Le pacte gréco-roumain du 21 Mars 1928


Κωνσταντίνος Σβολόπουλος
Abstract

Le Pacte gréco-roumain de non-agression et d’arbitrage, signé à Genève le 21 mars 1928, constitua le premier traité conclu par la Grèce après Lausanne sur le plan politique avec l’un de ses voisins et inaugura la tactique des accords bilatéraux entre Etats balkaniques, vers laquelle André Michalakopoulos s’é­ tait constamment orienté. La conclusion du pacte ne visait pas seulement au renforcement des liens traditionnellement amicaux entre les deux pays; elle était encore liée à la nécessité impérieuse pour la Grèce de sortir de son isole­ ment diplomatique et d’équilibrer les multiples pressions exercées parses voi­ sins, et plus particulièrement les Serbes. Néanmoins, la position delicate de la Roumanie, tant que alliée de la Yougoslavie au sein de la Petite Entente, ainsi que l’attitude réservée des dirigeants Grecs face à ce système d’alliances de l’Europe Centrale, ont finalement entravé toute initiative de Bucarest en vue de faciliter le réglement du différend entre Athènes et Belgrade. Le gouver­ nement hellénique dans son désir de s'assurer les moyens pour faire pression sur le gouvernement yougoslave, avait déjà porté ses regards vers Rome. La conclusion même du Pacte gréco-roumain avait été facilitée de manière décisive par le rapprochement italohellénique, qui avait commencé à se dessiner dans les derniers mois de 1927 pour aboutir au Traité de Rome du 23 Septembre 1928. 

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