Mobilités, identités et politique étatique: Grecs orthodoxes de l’Empire ottoman en Syrie et au Liban, 1921-1923
Abstract
Cet article traite de la présence des Grecs orthodoxes de l’Empire ottoman
en Syrie et au Liban, dans les années 1921-1923, après la signature
du Traité d’Ankara entre la France et la Turquie (20 octobre 1921) et
après la défaite de l’armée grecque sur le front d’Asie Mineure en 1922.
Outre l’étude des causes de l’arrivée de ces populations dans les deux
pays en question, le but de ce travail est de cerner les politiques menées
par l’État grec pour qu’elles s’installent définitivement en Grèce après
1922. D’après la Convention sur l’Échange obligatoire des populations
(30 janvier 1923), dans le cadre du Traité de Lausanne (24 juillet 1923),
l’État grec doit appliquer une politique particulière pour les personnes
qui, se trouvant hors de ses frontières, sont, d’après les paramètres spéciaux
de la Convention, considérées comme des citoyens grecs. Le problème
était que ces personnes devaient prouver leur identité grecque
dans une période très difficile pour la société grecque qui n’était pas
prête à accueillir autant de réfugiés. L’arrivée d’un nouveau groupe de réfugiés aurait été un grand problème pour elle, ce qui explique
la longue correspondance qui s’établit entre les autorités officielles de
l’État, les représentants de ces personnes, là où elles se trouvent provisoirement,
et les autorités françaises dont dépendent les minorités chrétiennes
de Syrie et du Liban. Personne ne voulait avoir la responsabilité
de protéger et de s’occuper de ce groupe de réfugiés, ni assumer les
frais de son transfert en Grèce.
Ce cas s’inscrit dans le cadre général de la mobilité des populations,
après la fin de la Grande Guerre et la création des États-nations homogènes.
Cet exemple permet de mieux comprendre la place des minorités
chrétiennes dans l’Empire ottoman, le rôle décisif des Grandes Puissances,
la fin des capitulations et la naissance du mouvement kémaliste.
L’é-immigration de ces personnes doit être vue comme une conséquence
de la destruction de l’Empire ottoman et de la nouvelle réalité créée
après 1922.
en Syrie et au Liban, dans les années 1921-1923, après la signature
du Traité d’Ankara entre la France et la Turquie (20 octobre 1921) et
après la défaite de l’armée grecque sur le front d’Asie Mineure en 1922.
Outre l’étude des causes de l’arrivée de ces populations dans les deux
pays en question, le but de ce travail est de cerner les politiques menées
par l’État grec pour qu’elles s’installent définitivement en Grèce après
1922. D’après la Convention sur l’Échange obligatoire des populations
(30 janvier 1923), dans le cadre du Traité de Lausanne (24 juillet 1923),
l’État grec doit appliquer une politique particulière pour les personnes
qui, se trouvant hors de ses frontières, sont, d’après les paramètres spéciaux
de la Convention, considérées comme des citoyens grecs. Le problème
était que ces personnes devaient prouver leur identité grecque
dans une période très difficile pour la société grecque qui n’était pas
prête à accueillir autant de réfugiés. L’arrivée d’un nouveau groupe de réfugiés aurait été un grand problème pour elle, ce qui explique
la longue correspondance qui s’établit entre les autorités officielles de
l’État, les représentants de ces personnes, là où elles se trouvent provisoirement,
et les autorités françaises dont dépendent les minorités chrétiennes
de Syrie et du Liban. Personne ne voulait avoir la responsabilité
de protéger et de s’occuper de ce groupe de réfugiés, ni assumer les
frais de son transfert en Grèce.
Ce cas s’inscrit dans le cadre général de la mobilité des populations,
après la fin de la Grande Guerre et la création des États-nations homogènes.
Cet exemple permet de mieux comprendre la place des minorités
chrétiennes dans l’Empire ottoman, le rôle décisif des Grandes Puissances,
la fin des capitulations et la naissance du mouvement kémaliste.
L’é-immigration de ces personnes doit être vue comme une conséquence
de la destruction de l’Empire ottoman et de la nouvelle réalité créée
après 1922.
Article Details
- How to Cite
-
Κορμά Λ. (2015). Mobilités, identités et politique étatique: Grecs orthodoxes de l’Empire ottoman en Syrie et au Liban, 1921-1923. Bulletin of the Centre for Asia Minor Studies, 19, 99–113. https://doi.org/10.12681/deltiokms.321
- Issue
- Vol. 19 (2015)
- Section
- Articles
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