ΜΙΑ ΑΝΑΔΡΟΜΙΚΗ ΜΑΤΙΑ ΣΤΗ ΣΥΓΧΡΟΝΗ ΙΣΤΟΡΙΑ ΤΩΝ ΠΟΛΕΩΝ ΣΤΗ ΓΑΛΛΙΑ (ΠΕΡ. 2000-2016)

Abstract

En une quinzaine d’années, l’université française a beaucoup évolué dans ses structures et dans ses rythmes. Les grandes thèses d’état de jadis ont disparu, et, imité du PhD anglo-saxon, le doctorat traite aujourd’hui des sujets nettement plus légers. Dans le même temps, les réformes de portée générale ont fait disparaître les petites équipes de recherche qui étaient souvent les plus performantes. Pour copier les énormes universités américaines et tenter d’aligner des effectifs impressionnants ont été artificiellement amalgamés des groupes qui ne correspondent plus qu’à des entités bureaucratiques. Dans le même temps, ce qui pourrait être une école d’histoire urbaine a du mal à se définir. Lors de sa création, la seule revue spécialisée, Histoire urbaine, n’a pas annoncé d’orientations problématiques précises. Enfin, le Français a cessé d’être une langue internationale, ce qui réduit à peu de choses l’audience des travaux qui ne sont pas rédigés en anglais.

Pourtant, la pratique française de l’histoire urbaine moderne conserve ses richesses. Elle a infiniment profité de l’impulsion donnée par Bernard Lepetit, et, dans une optique d’analyse géographique, s’est penchée sur les relations à l’intérieur d’ensembles de ville à différentes échelles. Au cours du Spatial Turn, certains historiens ont profité des possibilités techniques offertes par les logiciels dits Systèmes d’Information Géographique pour donner des bases solides à l’analyse spatiale, tant dans le domaine des valeurs foncières que dans celui de la géographie urbaine. Longtemps méconnues, les petites villes font l’objet d’un nombre appréciable de nouvelles thèses. Souvent enrichis par la démarche comparative, des champs nouveaux ont investis: les espaces périurbains, les comportements immobiliers, les acteurs de la fabrique de la ville.