« Les dialogues des morts » alexakiens avec les Autres

Abstract

Depuis l’époque d’Homère ou peut-être avant, la mort a fait l’objet d’une intervention littéraire soit sous la forme de la catabase, autrement dit d’un voyage réel ou imaginaire vers l’Hadès soit à travers un certain nombre d’expressions littéraires liées au monde souterrain et à l’au-delà, comme c’est le cas des « dialogues des morts ». Dans le présent article, on va aborder le fait que dans les « cimetières »  de la littérature mondiale, il y a des pensionnaires souterrains qui se parlent, ou même qui communiquent avec les vivants. En plus, on va étudier comment Vassilis Alexakis, dans son roman Avant, a structuré ses propres dialogues des morts et les divergences ou les convergences méthodologiques par rapport à l’œuvre d’autres romanciers contemporains qui ont recours à ce motif littéraire diachronique de la vie posthume. Écrits par des auteurs qui ne se connaissent presque certainement pas, ces romans ne peuvent s’empêcher de faire penser que la problématique du rapport entre le monde des vivants et des morts n’a jamais cessé de hanter les hommes depuis l’antiquité et les pousser avoir recours aux topos littéraires communs afin d’exprimer un besoin interne ou social sans pour autant qu’on puisse faire preuve d’influences ou d’impact littéraire directs.